Troubles Dys : quels aménagements lorsque l’on est étudiant ?

Troubles Dys : quels aménagements lorsque l’on est étudiant ?

A l’occasion de la journée nationale des Dys, nous vous proposons d’en savoir plus sur ces troubles cognitifs encore trop sujets à préjugés.

Les troubles Dys ? De quoi parle-t-on ?

Les troubles Dys regroupent tous les troubles cognitifs du langage et de l’apprentissage :

  • La dyslexie, qui affecte la lecture et qui se manifeste par des difficultés à reconnaître les lettres et les mots. Cela entraine généralement une lecture hésitante, ralentie et laborieuse.
  • La dysorthographie, qui est souvent associée à la dyslexie et qui provoque des difficultés dans l’écriture avec notamment de nombreuses fautes d’orthographe.
  • La dysphasie, qui provoque des troubles du langage oral. Cela se manifeste principalement par des paroles indistinctes, des problèmes de syntaxe ou encore un manque de mots.
  • La dyspraxie, qui regroupe les troubles du développement moteur. Les personnes concernées rencontrent souvent des difficultés à coordonner leurs gestes et à les rendre précis.
  • La dyscalculie, qui altère la capacité à comprendre et à utiliser les nombres.
  • Le TDA/H, ou Trouble de l’Attention avec ou sans Hyperactivité. Ce handicap se caractérise le plus souvent par des déficits d’attention et de l’hyperactivité.
  • Les troubles mnésiques, qui affectent la mémoire. Ils peuvent provoquer l’oubli d’une consigne ou des difficultés à assimiler une liste d’action à effectuer.

Loin d’être rares, les troubles Dys concernent environ 7 millions de personnes en France soit près de 10% de la population. Cependant, cette famille de handicap est à ne surtout pas confondre avec la déficience intellectuelle. Les difficultés de compréhension ou de coordination sont d’origines cognitives. Bien souvent, les personnes concernées trouvent des palliatifs pouvant se traduire par une organisation différente, ou avec l’appui de certains outils. Malgré tout, l’environnement de travail peut lui aussi adapter, de manière simple, son fonctionnement. Nous vous donnons quelques pistes !

L’innovation technologique comme alliée

La transition numérique des écoles, comme des entreprises, s’est accélérée avec les différents confinements liés à la COVID. Si le tout numérique n’est pas la réponse à tout, de nombreux outils méritent tout de même d’être pointés pour la compensation des troubles Dys.

En effet, nous pouvons, par exemple, citer l’utilisation de la synthèse vocale. Des logiciels comme “Dragon Naturally Speaking” peuvent permettre à une personne concernée par une forte dyspraxie de dicter plutôt que d’écrire. En parallèle, les assistants vocaux, comme Siri ou Alexa peuvent être une aide essentielle pour les personnes concernées par une dyslexie.

De nombreux autres outils numériques ont vu le jour. Par exemple, la suite Microsoft Office donne des conseils pour rendre ses documents accessibles. Il existe notamment des polices de caractère plus adaptées que d’autres comme Open Dyslexic.

Les logiciels de correction orthographiques et grammaticales ont également gagné en performances. Nous pouvons citer parmi eux Antidote, qui est un parfait allié des personnes concernées par une dysorthographie.

Concernant les troubles mnésiques, de nombreux outils du quotidien peuvent être utilisés pour suivre ses tâches. C’est le cas, par exemple, de Trello ou Planner. Deux solutions permettant de créer des to-do lists et des alertes.

En résumé, il existe aujourd’hui de nombreux outils technologiques accessibles pour compenser les troubles dys.

Le premier aménagement : l’humain

Avant même toute innovation technologique, le premier aménagement à prendre en compte pour accompagner une personne concernée par un trouble Dys, c’est l’humain.

En effet, le premier besoin est le plus souvent organisationnel. Il est par exemple possible dans le cadre d’études supérieures, de bénéficier d’un tiers temps pour les examens. Dans le cadre professionnel, cela se traduit par le fait d’accorder plus de temps sur une tâche.

Le management peut également être adapté en favorisant les consignes orales, claires et synthétiques. Un conseil qui peut d’ailleurs permettre de faciliter le quotidien de l’ensemble des salariés.

Une personne concernée par un TDA/H peut également éprouver le besoin de s’isoler pour mieux se concentrer, ou au contraire de sortir de l’espace de travail pour se recentrer.

Vous l’aurez compris, si vous accueillez une personne concernée par un trouble Dys, notre premier conseil est la communication. De nombreuses solutions existent qu’elles soient technologiques ou organisationnelles. Il est cependant important d’échanger au maximum sur les besoins. 

Si vous êtes concerné par l’un de ces troubles et que vous êtes en école supérieure, en alternance ou en emploi, il est important d’évoquer vos besoins. Pour cela, vous pouvez vous rapprocher de la Mission Handicap de votre école ou de celle de votre entreprise en fonction de l’espace où se situe votre besoin. Vous y trouverez des interlocuteurs à même de vous répondre sur ces questions.

Vous pouvez également vous rapprocher de l’association @talentEgal. Notre rôle : accompagner les étudiants en situation de handicap de nos écoles partenaires. Et cela dès la première année d’études supérieures et jusqu’à l’obtention du premier emploi. Découvrez sans attendre notre programme !