Handicap : quelles solutions pour un stage ou une alternance à l’étranger ?

Handicap : quelles solutions pour un stage ou une alternance à l’étranger ?

L’expérience à l’étranger est une formidable ouverture sur le monde, utile et nécessaire. Elle doit pouvoir être accessible à tous, y compris aux étudiants en situation de handicap. C’est le constat partagé par les intervenants de notre dernier live. Vous l’avez manqué ? Retrouvez un débriefing dans cet article !

L’anticipation. Voilà le maitre mot lorsqu’un étudiant en situation de handicap souhaite faire un stageune alternance ou un Volontariat International en Entreprise (VIE). C’est du moins le conseil donné collégialement par les quatre intervenants d’un live autour de cette question. Celui-ci a été organisé le jeudi 14 décembre par @talentegal en association avec le média Talenteo.

Céline ARTICLAUT, Chargée de Transition Sociale et Environnementale à NEOMA Business School précise même : “il faut une anticipation sur trois points.

  • D’abord, d’un point de vue académique c’est-à-dire sur l’aménagement des cours ou encore sur la date du début du stage.
  • Ensuite, au niveau de l’entreprise. Il faut savoir ce qu’elle est prête à mettre en place en termes d’aménagements du poste de travail. 
  • Enfin, anticiper sur tout ce qui a attrait à la vie quotidienne. Comme, par exemple, s’il y a besoin ou non d’une aide technique ou humaine”.

Etienne, étudiant chez NEOMA, suivi par l’association @talentegal et actuellement en stage en Allemagne préconise également de prendre son temps.

“Il faut d’abord identifier ses possibilités et ses préférences géographiques. Cela permet ensuite d’arbitrer en fonction du secteur recherché et aux possibilités du marché”.

Optez pour un pays et une entreprise handi-accueillants

Autre point de vigilance : la destination. Le choix est central surtout si le handicap engendre un suivi médical.

Cécile ARTICLAUT se souvient : “Un de nos étudiants souhaitait se rendre en Corée du Sud mais comme la Caisse Primaire d’Assurance Maladie (CPAM) n’a pas de convention avec ce pays, elle a refusé de prendre en charge les soins. Il a donc dû choisir une autre destination”.

Sans oublier que le nombre de médicaments est limité dans les transports. Il faut ainsi parfois revenir en France pour une nouvelle prescription. Danika BROUSTAIL, Responsable Mission Diversité et Inclusion du Groupe SII et en charge des VIE, complète : “dans le cadre d’un VIE, la carte vitale est suspendue en France. Il faut alors souscrire à une assurance internationale. Là encore, il y des démarches à accomplir en amont”.

Etienne, quant à lui, en choisissant l’Allemagne a vu un autre aspect positif que la simple proximité géographique avec la France.

“C’est un pays sensibilisé à la question du handicap, très ouvert sur ces thématiques d’inclusion.” constate-t-il. Il apparait donc plus facile d’opter pour un pays handi-accueillant, mais aussi une entreprise qui le serait tout autant.

Au sein du Groupe SII, nous mettons déjà en place des aménagements de poste au siège en France.” explique Danika BROUSTAIL . “Il est donc plus facile de les décliner dans nos filiales à l’étranger. L’aménagement est financièrement pris en charge par la Mission Handicap”.

De @talentEgal à l’ambassade, en passant par la CPAM

Pour aller plus loin, il existe plusieurs sources de renseignements que rappellent les intervenants. D’abord, l’association @talentEgal, qui du fait de ses treize années d’expérience, est très au fait de ces problématiques. “Nous suivons les étudiants avant, après et pendant leur expérience à l’étranger” détaille Agnès de l’ÉPINE, Directrice Opérationnelle. “Nous sommes là pour leur éviter les obstacles et les freins. Nous recueillons également un maximum d’infos”. Ce que l’association a effectivement fait pour Etienne, en Allemagne.

Le jeune homme a également trouvé des ressources auprès de groupes d’entraides sur les réseaux sociaux, auprès de l’Assurance Maladie ainsi qu’auprès de l’ambassade de France.

“La plupart des ambassades ont un réfèrent handicap.” rappelle Céline ARTICLAUT de NEOMA Business School. “Il m’arrive de me mettre en relation avec eux pour avoir des renseignements sur les conditions d’accueil”.

Sans oublier les différentes bourses qui peuvent combler les éventuelles dépenses supplémentaires, comme la bourse Erasmus +, celle de la Conférence des grandes écoles ou encore celles offertes par des Fondations d’entreprises !

Cet article vous a donné envie de tenter l’expérience à l’étranger ? Vous recherchez un accompagnement ? Découvrez sans attendre notre programme !

Retrouvez également le replay complet de ce live :